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Evolution de la population |
![]() Figure 1 |
Depuis le XVIIème siècle, la population de Saint Etienne de Fontbellon voisine les 1 100 âmes. A la vue de la figure 2, quatre épisodes semblent pourtant l'avoir marquée : la crise démographique vivaroise vers 1690, la Révolution fin XVIIIème, l'essor économique au début du XIXème siècle et enfin l'explosion démographique dès 1945 après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. |
![]() Figure 2 : Evolution tendancielle de la population de Saint Etienne de Fontbellon sur trois siècles et demi (1650-2000) après lissage des données. |
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Qu'en est-il vraiment, cette évolution est-elle réaliste ?
En fait cette courbe a été réalisée
par extrapolations des valeurs présentées figure
1. Ces valeurs, sans remettre en cause la sincérité
de ceux qui les ont mesurées, sont à relativiser
d'autant plus que l'on s'enfonce dans le passé. Le dénombrement
a de tous temps été une tache délicate. |
Premièrement, on peut noter que les effectifs présentés
entre les années 1687 et 1774 sont en fait une estimation
réalisée par mes soins, donc contestable, à
partir de la population exprimée alors en feux (foyers).
En outre, le territoire dénombré a varié
au cours du temps, à savoir la commune depuis la Révolution
Française et la paroisse auparavant, deux entités
distinctes. Enfin, les dénombrements anciens ayant été
réalisés dans des circonstances et à des
fins différentes, ils n'ont pas tous été
effectués avec la même précision. La plus
part de ces données ont été recueillies dans
le dictionnaire d'histoire administrative et démographique
" Paroisses et communes de France (Ardèche) "
édité par le Centre National de la Recherche Scientifique
(CNRS) en 1976. Dans le but d'obtenir une vue d'ensemble homogène,
tous les dénombrements antérieurs à 1790
exprimés en feux ont été convertis à
partir d'une estimation sur 20 localités voisines. Il en
est ressorti une moyenne de 6,15 habitants par feu. Loin d'être
la meilleure cette approximation semble plutôt la moins
mauvaise. En outre, cet ouvrage fait le point pour chaque recensement.
Certains sont qualifiés de sérieux ou acceptables
comme ceux de 1687, 1794, 1801 ; de surestimés pour
certaines communautés en prévision d'aides futures
(1693) ou de sous-estimés (1731, 1790). Pour obtenir des
informations plus détaillées, il est intéressant
de se reporter aux pages 24 à 34 de ce livre, chapitre
II " Les dénombrements de l'ère pré-statistique ".
© BLACHERE Olivier, Loulier, 1997.
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